Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port

1061 votes ont suffi, laissant loin derrière « Je ne suis qu’un con » (ce n’est pas moi qui le dit, c’est le titre de la chanson !) avec 867 votes ..

Car le prompt renfort est arrivé dans les 10 jours avant la clôture du concours. Famille, amis, facebookiens et ..kiennes se sont mis en veille informatique, appelant leur carnet d’adresses à voter et à créer une chaine de messages qui dès lors ne s’arrêtera plus !

Une stratégie amicale et bienveillante que j’ai vue se mettre en place avec beaucoup de plaisir et je dois dire une certaine émotion aussi. Sans doute la première fois de ma vie où je me suis sentie portée collectivement vers une victoire que je dédie tout autant à Thomas Guerigen, le réalisateur, à Carole Allemand la créatrice de la marionnette, à Virginie Rouffignac, la costumière mais aussi ceux sans qui ce clip n’aurait pas vu le jour, Patrick et Lionel et toute l’équipe de Baghera Films, Jean-Louis Padis et son équipe du studio Manuel Cam, mais aussi les hommes bleus au service de la marquise – manipulateurs dans l’ombre mais jamais dans la lumière..

Après l’annonce officielle de ce prix, et Thomas Guerigen ne pouvant aller à Divonne les Bains pour la remise du trophée, j’ai hésité à prendre sa place, car j’avais moi-même ma petite-fille d’un an et demi en garde pendant tout le week-end … Mais l’hésitation fut de courte durée, j’ai appelé mes réseaux de baby-sitters pour faire une garde continue jusqu’au dimanche soir, j’ai confirmé à l’organisation qui m’a envoyé les billets de train et annoncé l’hébergement offert également. Les défenses sont du coup tombées en masse !!!


WATINE – THE STRINGS OF MY FATE Prix du… par watineprod

L’idée me vient alors d’emmener la marionnette avec moi, car c’est bien elle la reine de ce clip !! J’appelle Carole pour pouvoir la récupérer .. la veille de justesse…
Je prépare un petit discours de remerciements… et me voilà partie samedi 11 juin à Divonne les Bains, avec 39,8° de fièvre (grosse angine virale avec rhume qui descend dangereusement aux bronches).
Cerise (amère) sur le gâteau ! dernière vérification.. je ne trouve plus mon passeport, 15 minutes de cherchage en vain, je dois partir.. Genève est en Suisse…

Dans le train, à côté de moi, une très jolie jeune femme dont je donnerais le prénom, Anne, se rend également au Festival International des Arts du Clip. Elle est réalisatrice TV et j’apprends plein de choses sur le monde féroce de la Télé pendant notre trajet !! Ensuite, nous ne nous quitterons quasiment pas, du train à la navette, posant rapidement nos affaires à l’hôtel pour nous rendre à l’Espace Charles Aznavour, lieu de toutes les festivités de ce Festival International des Arts du Clip.

Après avoir pris nos accréditations, nous y entrons sur la pointe des pieds, pendant la rétrospective de Nicolas Sirkis (Indochine).
On nous place au 1er rang, et là, je prends la mesure de mon incapacité à absorber plus de décibels que nécessaire… Les caissons de basses, aie, aie… Discrètement, je me bouche une oreille et me tourne de profil pour atténuer.. et finalement les 2 doigts plantés dans mes oreilles. Au diable les convenances, je ne veux pas d’acouphènes !
Cette rétrospective finalement me réconcilie un peu avec le groupe Indochine, car leurs clips sont réellement intéressants. Leurs fans arrivés en masse attendent la sortie de « Nico » et « Ollie » pour les autographes et photos à l’extérieur. Il fait froid, il y a du vent… bonjour la fièvre qui se rappelle à mon bon souvenir ! Il doit être aux alentours de 18h30 !

L’organisateur du Festival, Bertrand Lefebvre conciliabule avec Stephan Eicher (Président du Jury) pour mettre au point la suite de l’affaire ! Donc, oui, la diffusion de tous les clips sélectionnés (extraits) dans les 2 catégories « Jeunes Talents » et « International » se fera bien dans l’Espace Charles Azanavour.
Quelques dizaines de minutes pendant lesquelles, Anne me présente son ami, Bernard Miyet, Président du Directoire de la SACEM auprès duquel je vais ensuite me retrouver assise !

Bertrand Lefebvre reprend place à la tribune et annonce le prix DAILYMOTION remis dans le cadre du Festival :
« Et pour remettre ce prix, j’appelle Bernard Miyet, président de la Sacem »

Clin d’œil amusant à la vie… il y a quelques mois, je faisais part de mes quelques démêlés avec la SACEM dans mon blog. Je dois à la vérité de dire qu’ensuite, j’avais eu un appel des services de vérification de la SACEM auprès de qui j’avais pu avoir les réponses nécessaires…
Bernard Miyet, fin débatteur et diplomate, m’accueille en disant qu’il est heureux de remettre un prix à un auteur compositeur membre de la Sacem !!
Sa grande courtoisie le conduit même à me tenir le micro, pour me permettre de tenir Madame la Marquise sans encombres pendant que je remercie toute l’équipe du clip !
Anne prend des photos avec mon Pocket .. et voilà quelques souvenirs de cette fin d’après-midi !
Le trophée est très joli, tout le monde il est beau…

C’est ensuite la remise des prix « Jeunes Talents » et « International » je vous renvoie au palmarès.
Mes oreilles n’en peuvent plus… ma gorge non plus.. mais je suis heureuse d’être là, même mal en point !

S’ensuit un cocktail dinatoire dans les salons du Grand Hôtel de Divonne les Bains, charmant hôtel Art Déco, forcément un peu kitsch, mais de grand confort !
Je félicite JUL et MAT pour le grand prix international du Clip qu’ils ont remporté pour leur clip de Metronomy, ex-aequo avec le clip de PJ Harvey. Je discute assez longuement en anglais avec l’une des invitées – vous l’aurez compris, non française.. qui a réalisé le clip « HeartStopper » d’Emiliana Torrini, une artiste que j’adore !


Metronomy – She Wants par metronomyUK


PJ Harvey – The Words That Maketh Murder par umusic

Avec Bernard Miyet, nous revenons sur les posts publiés dans mon blog. Je lui demande comment il a pu en entendre parler, vu l’état de fourmi minuscule que je suis dans cette grande potée artistique.. Simple, me dit-il, nous avons une veille sur Twitter et dès que l’on voit le mot SACEM, on vient voir !! Ah Ah !!!!
Je discute un moment aussi avec Yacine Bouzidi du FCM car j’ai malheureusement eu un refus de subvention de leur part. Il m’explique que mon dossier n’était pas conforme et m’invite à venir le voir en rendez-vous pour que j’aie les meilleures chances une fois prochaine !!! Je veux, mon colonel !!!!

Normalement un prochain clip devrait se profiler à la rentrée, sur le titre « Connected Queen » et il faut que je monte des dossiers de demandes d’aides auprès des sociétés civiles. Avec Thomas Guerigen à la réalisation….. Jamais 2 sans 3 – Car qui ignore encore qu’il a aussi réalisé mon précédent clip « NOTHING ELSE » extrait de l’album B-SIDE Life sorti en 2009.


NOTHING ELSE by WATINE (album B-SIDE Life) par watineprod

Bon, c’est pas le tout… je tremble de fièvre, mes yeux me brûlent ..
Je suis hébergée dans un hôtel voisin, et la navette m’y conduit.

Il y a un mariage sur la terrasse… plutôt sympathique… je les vois en train de dresser l’estrade de danse et l’ équipement son ! Je n’y prête guère plus d’attention que cela !! j’aurais dû… et j’aurais dû demander un changement de chambre !
Ma fenêtre donne directement sur la terrasse… le son monte, c’est bien connu, les basses ne sont arrêtées par rien, c’est bien connu.. j’essaie tout, la Télé à donf !! mais le système est bloqué pour le confort des chambres voisines, mon casque audio mais mal au crâne… je finis par aller presque en rampant dans la salle de bains et après 2 Dolipranne 1000… en embarquant draps, couvertures, oreillers – au passage je prends le rab qui est dans le placard… je mets tout par terre et me couche en me recroquevillant, porte fermée !!! Il est 5h45 du matin ! A 6h30 enfin cela s’arrête…. Plus malade que moi, tu meurs !!!! Evidemment, j’essaie de dormir un peu… et je loupe le petit déjeuner servi en buffet !

A 11h du matin, il faut que je rejoigne le Grand Hôtel, j’hésite entre vitupérer, me taire, à la réception.. je me contente de demander si je peux prendre un café et manger un petit truc. La réponse tombe : Le café, oui il y a le distributeur en face, mais le service est terminé…. Alors là je grogne… et quand je grogne… je grogne fort… Arrive une gentille soubrette avec 2 croissants que j’avale, café bu depuis longtemps et je quitte les lieux !
Nous aurons un magnifique brunch au Grand hôtel, un délice pour les yeux et le palais. L’organisation a bien fait les choses, nous avons 3 grandes tables rondes bloquées pour les festivaliers.
Il faut faire vite, car nous devons partir à la gare et je n’ai pas mon passeport !!!!!
Quitte ou double… Je passe devant la douane, faussement décontractée, en évitant de les regarder, devant moi quelqu’un se fait arrêter, derrière moi aussi…. Mais pas Moi…. Ouf !!! je monte dans le train, je vais essayer de dormir un peu… La Marquise est bien enveloppée, le trophée aussi, alors je m’enveloppe aussi dans mon gros gilet de laine !!

Voilà, c’était dimanche 12 juin… les 3 jours suivants, aphonie totale, fièvre, maux …. Je commence à peine à refaire surface, nous somme vendredi 17, et demain je pars jouer à BORDEAUX..

Un appel du 18 juin !!!! Allez, Catherine, on se secoue et on y va !!!

Amitiés à toutes et tous et encore merci de la belle compagnie ces dernières semaines…
Et tant qu’à faire, restez encore un peu avec moi !!

Je vous embrasse,

Catherine