Watine - N'être qu'humaineC’est un exercice difficile de passer de l’organisation de concerts à la chapelle en accueillant des artistes que j’aime, à la présentation de mon propre travail.

Alors si vous me permettez quelques mots ce soir …  je commencerai par ceux écrits par Benjamin Berton pour Sun Burns Out, avec sa chronique de mon dernier album N’ETRE QU’HUMAINE et une note proche du paradis : 9,8/10.

Je ne pose que quelques phrases,  vous invitant à lire sa chronique entière sur le site :

Il y parle de Philip Glass, de Léo Ferré, de Rimbaud, Virginia Woolf, Boris Vian :
«… le miracle causé par la poésie, la force de textes et d’une interprétation qui bouleversent et mettent à genoux. On entre dans N’être qu’humaine par une chanson sublime, la Force de la Vie, qui rappelle dans ses arrangements certaines séquences de la Belle et la Bête par Philip Glass. La voix, pour une raison qu’on ignore, nous rappelle l’intensité et la scansion de Léo Ferré. Rapprocher les deux pourrait paraître un non-sens mais il n’est pas certain qu’on ait depuis la disparition de Léo Ferré ressenti en français un tel niveau de concentration poétique et émotionnel dans un morceau, dans une phrase, dans un souffle… »

Ce ne fut pas simple de quitter petit à petit le terrain si attrayant de la pop, folk et rock – j’ai produit plusieurs albums qui ont compté dans cette période, largement relayés par les médias et joués en live sur des radios nationales, et sur les routes en tournée avec mon groupe (nous étions 5 sur scène, mais aussi en formation plus légère) … mais il est arrivé ce jour où, devant ma station LOGIC PRO,  j’ai eu l’envie d’explorer le monde sonore de l’ambient en l’agrémentant de piano et de cordes principalement et pour le reste, créer un sorte d’humus, de tapis bruissant qiu élève l’écoute – il en est résulté une trilogie, puis quadrilogie, et un dernier de petites histoires au piano, tendrement arrangée selon mon mode habituel. J’ai eu le plaisir d’être approchée et signée par un éditeur indépendant étasunien pour 4 albums.

Mais voilà, c’était sans prévoir que l’écriture me rattraperait… ce besoin de noircir des feuilles de papier en y posant mes émotions véhiculées par les mots. Puis, s’est renforcée cette forme de connexion avec la nature, mais plus encore une forme de compréhension de l’univers avec sa cohorte de questionnements sur ce que nous ressentons et aussi ce que nous nous infligeons malgré nous, dans la course de la vie.
‘la fragilité fondamentale de l’existence mais aussi et surtout son infini besoin de consolation et la place centrale qu’elle accorde à l’amour et à la bonté » comme l’écrit si bien Benjamin.

Ce nouvel album tranche énormément avec les autres, mais c’est une suite presque logique pour moi, le piano est toujours là, les cordes aussi, plus célestes ou plus sombres peut-être, l’univers devient sadly mélancolique, et pourtant au détour et à la fin de chaque chanson, il y a cette note d’espoir souvent sous forme de question…comme des traces paradoxales, qui traduisent le concept de l’album et son  titre « N’ETRE QU’HUMAINE »

J’aimerais que vous puissiez prendre le temps de vous isoler, de respirer tranquillement, de prendre une main amie, ou un bon verre de vin, fermer les yeux

« Juste pour voir la force de la vie, nous la mettre en mémoire pour les jours engourdis… » (extrait de « la force de la vie »)

Il y a une bio disponible sur mon site et quelques articles de blogs qui ont émaillé mes différentes sorties, mais ce soir, il me tenait à cœur de vous présenter le fruit des derniers mois de travail.

Si vous avez des contacts pour me faire jouer, c’est simple, il me faut un piano au mieux, sinon un clavier et un micro avec ampli…

Si vous avez envie de partager mon album, il peut s’écouter ici :