N’être qu’humaine

Watine - N'être qu'humaine » Peut-on mélanger la chanson traditionnelle et l’ambiant ? La réponse est dans ce nouvel album. Watine poursuit inlassablement ses expériences musicales et fait voler ici en éclats toutes les frontières attendues de la chanson française. Ne devrait-t-on d’ailleurs pas dire plutôt « poésie » que chansons ? Elle chante ou récite ou fait les deux en même temps. Quant à son jeu de piano, il est omniprésent, tutoyant toujours Satie, Fauré ou Debussy, mais en parallèle, elle ne cesse de poursuivre sa recherche de sons étranges, fabriqués pour la plupart à partir de son laboratoire personnel où elle a entassé d’incroyables sonorités débusquées au hasard de ses sorties, mais aussi des chutes d’enregistrement acoustique de cordes et de vent, gardés précieusement. Entre limpidité et étrangeté fascinante, elle donne ainsi naissance à des interlignes sonores, fragiles mais percutantes, comme une ombre portée à chacun de ses textes, d’une poésie bouleversante et frontale. « 

… Un jour, une femme sauvage pleura de joie. Le sable dispersé par la tempête était parvenu à recouvrir le parking de la plage. Les quartz au sol scintillaient sous le soleil précoce de mars. L’océan métallique n’avait cure de ces bouleversements et les rayons dardaient comme autant de couteaux sur l’écume des vagues du ressac. A peine avais-je eu le temps d’embrasser l’horizon du regard que des larmes chaudes et salées coulèrent sur le visage de cette femme sauvage que je portais en moi.
Je ne sus mesurer les battements de mon cœur ni la joie sourde qui fendait mes joues rafraîchies. Je ne sus que pleurer de bonheur, du sentiment premier, de la communion avec le vivant, rendu pour un temps à son inaliénable beauté. J’étais confondue et la femme sauvage au fond de moi, l’était tout autant. Rien ne prenait le pas sur rien et je n’osais même penser, tant je craignais de rompre cette minute étrangère, exaltante, inconnue jusqu’à lors. J’étais une femme de joie à la peau fraîche, irradiée de sensations spirituelles et traversée d’émotions.
J’ai scellé ce jour-là un pacte d’allégeance à ma compagne sauvage tapie au fond de moi, qui avait réussi à surgir au-delà de tous mes automatismes, de tous les murs-remparts dressés depuis l’enfance pour ne pas souffrir, ne pas ressentir, et ce mot d’ordre venait d’être dévasté par tant de beauté et d’harmonie offerte à ma vue. 

Alors VOUS DIRE… 

Cette femme sauvage s’est un jour rassise au piano. Elle a posé ses doigts et elle a dit des choses, et elle n’a pas oublié ces choses qui sont passées par elle pour s’en échapper aussi vite.
Des mots, des notes, des temps précieux pour TOUJOURS.
……

Et voilà que ces temps précieux se raréfient

La submersion d’épilogues malheureux, 

La prescience d’un monde fallacieux

… je suis envahie de gravats

Mais je n’abandonne pas


(Extrait du recueil poétique sous le nom N’ETRE QU’HUMAINE)

Sortie le 15 mai 2025
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Il semble que la tristesse accompagne toutes mes chansons, il s’agit surtout d’une mélancolie tenace sur des notes souvent mineures, mais souvent aussi, l’ouverture sur un espoir immense de compréhension de ce que nous traversons dans notre expérience terrestre. Je remercie ici les passants essentiels de ma vie, mon compagnon de 40 ans de présence à mes côtés, mon fils, tous deux partis bien trop tôt dans cet espace inconnu que l’on ne sait nommer autrement que l’au-delà.

«  A force de naviguer entre la pop, la musique contemporaine et l’électro, Catherine Watine a fini par saisir quelque chose qui semble se cristalliser dans ce nouvel album. On peut appeler cela un style, ou une voix particulière. Ce qui est désormais sa signature exclusive. Et qui n’appartient qu’à elle. Cette capacité que la musicienne déploie ici pleinement. Le « son Watine » existe ; il est ce mélange de pure chanson française, de romantisme noir minimal et de discrètes inventions. 

Watine atteint un équilibre fragile entre délicatesse de compositions à l’étrange beauté et textes à l’introspection saisissante. La poésie est ici partout, délimitant des espaces intérieurs bouleversants. Une vision qui oscille entre douloureux souvenirs, instants capturés aux allures de films super 8, amours perdus et joies teintées de mélancolie. 

La musique suit parfaitement ces états d’âme, et offre de magnifiques dialogues entre piano, cordes et fragments sonores comme autant d’incrustations et de réminiscences. Elles affleurent à la surface d’une musique intemporelle, chargée pourtant d’un passé qui semble s’infiltrer dans les interstices d’une modernité consciente. 

« N’être Qu’humaine » est habitée par le beau paradoxe d’être viscéralement intime et vertigineux. Une intériorité qui devient universelle… »

Yan Kouton, auteur de nombreux ouvrages et fondateur de la Maison de la Poésie de Brest.

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 » N’être qu’humaine.
Une phrase à l’infinitif au ton définitif.
Un constat, un défi ?
Une limite, une envie ?

Chaque être est une énigme, mais certains nous laissent de clés. Qui sont peut-être elles-mêmes d’autres énigmes. C’est parfois une histoire d’échelle, d’imbrication de l’infiniment grand à l’infiniment petit comme Watine nous le susurre. Ou d’intrications quantiques.
Comment se connaître quand le principe qui semble le mieux nous correspondre est l’indétermination ?

Oui, nous pouvons être à deux endroits en même temps, imbriqués dans des temporalités superposées. Joie de l’instant sitôt caressée par le regret, et déjà par l’horizon du souvenir. Est-ce que la mémoire est l’horizon de l’oubli.

« Il pleut Albert », il pleut Catherine. Des larmes de douleur, d’espoir, de tristesse, de joie. Chacune venant du même flux, pourtant chargée de sa propre histoire. Comme nous.

La mer que tu dessines n’est jamais uniforme. Ses molécules existent pour elles et les autres à la fois. Les vagues sont un geste, un mouvement, perpétuel à notre échelle. Nous y assistons comme le rien dans le tout, le vide dans la cellule. L’espace en nous où tout résonne. Où ces notes de piano parfois suspendues, parfois appuyées, nous font vibrer au plus profond. Surtout quand on y perçoit cette familière incertitude, cet interstice où se loge la beauté.
Instrument à cordes, corde sensible, théorie des cordes. Nous vibrons, l’existence est vibratoire, énergétique.
Notre partition intérieure nous conduit à avance malgré le doute et la finitude. A exister. Sans pouvoir nous en empêcher, jusqu’au dernier souffle. Jusque dans ce dernier souffle.
N’est-on jamais pus humain que lorsque l’on se demande ce que ça signifie ?
Se regarder exister, faire les deux à la fois, restera notre exclusivité.
A l’heure du grand basculement vers notre obsolescence autoprogrammée. N’être qu’humaine sonne comme un acte de foi socratique. Un geste où l’art dépasse son statut de symbole pour devenir témoin et exister par lui-même.
Et se transcender.

Dans l’œuvre de Catherine, N’être qu’humaine représente le point ultime de singularité. »

Florian Claude, musicien sous le nom de « Lueur Trouble »

 » Dans ce qui m’a le plus touché, fait vibrer : tes compositions. Tes textes, tes accords, tes successions d’accords sont taillés dans la plus belle des étoffes » (Christian Quermalet – The Married Monk)

« J’ai particulièrement aimé « Dessine-moi la mer ». Il y a quelque chose de Barbara. J’ai aimé le côté brut – l’immédiateté de la prise, la voix qui se brise un peu, le rythme qui fluctue. Mais j’ai surtout pensé à Léo Ferré. Dans la manière dont tu chantes, dont tu parles aussi parfois, et dans les structures hors-format des chansons. »  (Pierre Lemarchand – chroniques et radio Eldorado)

 » Je retrouve les influences de la musique savante européenne, en particulier Debussy ou les ondoiements de Ravel, déjà relevées dans tes partitions – et il ne faut pas être grand clerc pour relever nostalgie et profonde mélancolie entre les mesures. » (Christian Larrède – ex-rédacteur Les Inrocks)

« Après des milliers d’années fracturées par les ressacs insensés, ce doux et mélancolique voyage sur les hauteurs de la Seine, entre Jean-Sébastien (Bach), Albert (Einstein), Frédéric (Chopin) et la mélodie française (Satie, Ravel, Debussy), au plus intime de toi. Cela valait le passage à la langue de Molière qui te sied comme un gant de feutre, sur un cœur de silence et d’argile. » (Charlotte Etc. auteur et musicothérapeute)

« Mes mots s’effacent sous la vague d’émotion qui est venue, repartie et revenue au fil de tes chansons, chaque fois un peu différente comme tes mélodies, mais chaque fois de retour avec la mélancolie, la sagesse, l’humour même de tes textes, tellement personnels, et pourtant justes et universels  dans leur profondeur et leur pudeur. »  (Cathi Mini – Revue Persona)

SCI HORIZON
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