Il s’agit d’une réflexion écologique et philosophique qui prend tout son sens aujourd’hui avec le confinement. Je m’inquiète pour « la terre que l’on foule ». Saurons-nous résister à reproduire ce modèle capitaliste qui foudroie toutes les ressources naturelles et industrialise sans prendre en compte les besoins exacts des hommes. (Tout doit disparaître, ou sinon peut-être les êtres.) Et la métaphore politique pour terminer le titre, entre Saint-Exupéry ou Ronsard, le symbole du mouton qui, en troupeau grégaire, attend la résurrection de la rose… (En attendant la métamorphose, j’entasse des milliers de choses, dont un mouton et une rose qui ce matin avait éclose.)
Le clip dans lequel on retrouve Flore Layole, précédemment actrice dans le clip Jetlag, et ensuite dans le clip Dans la brume, a été réalisé comme les deux autres, par Renaud de Foville. Je lui laisse la parole pour en parler : “C’est un peu le négatif du clip “Dans la Brume” qui était urbain et de nuit, et aussi un clin d’œil aux images de Terence Malick.”
Un mouton et une rose – Paroles Catherine Watine – Musique Intratextures
Sur la terre
Sur la terre que l’on foule
Nous,
Nous on croule
On croule sous le poids
Sous le poids de la foule
Sur la mer
Sur la mer qui déroule
Qui déferle sa houle
Il y en a
Des solitaires
Qui font la course
Par le travers
IL y en a
Des Solitaires
Sous les étoiles
Et les réverbères
Tout
Tout doit disparaître
Tout doit disparaître
Tous nos grains
Tous nos levains
tous ces regains urbains
Qui s’enchevêtrent
Tout
Tout doit disparaître
Et sinon
peut-être les êtres
En attendant
En attendant la métamorphose
J’entasse
j’entasse des milliers de choses
Dont un mouton
Dont un mouton et une rose
En attendant la métamorphose
J’entasse
j’entasse des milliers de choses
Dont un mouton et une rose
qui ce matin
Avait éclose